- Je ne vais pas toucher à l’herbe à chat, me dit-il. C’est toi qui va venir l’enlever brin par brin. Et tu le feras nue.
- Dans tes rêves.
Et je le pensais.
- Tu as bien conscience qu’il s’agit d’une déclaration de guerre.
- Peu importe.
Je raccrochai et soupirai bruyamment.
Le caniche de guerre me jeta un regard perplexe.
- Je suis amoureuse d’un crétin.
Le chien détourna la tête.
Attends qu’il remarque que j’ai condamné son baisodrome.
Il couina doucement.
- Je n’ai pas besoin de tes critiques. Si tu arrives à passer une journée sans vomir ou détruite mon appartement, j’écouterai éventuellement ce que tu as à dire. D’ici là, garde tes opinions pour toi.
Je me laissai retomber sur mon lit et plaquait un oreiller sur mon visage. Je venais d’avoir une conversation avec un caniche et de l’accuser de me critiquer. Curran avait fini par me rendre folle.
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Le téléphone sonna. Je décrochai.
- Tu es assise ? demanda Curran.
- Oui.
- Bien.
Clic.
Il avait raccroché. S’il voulait que je sois assise, j’allais me relever. Je m’exécutai. La chaise se leva avec moi et je me retrouvais penchée sur mon bureau, la chaise collée aux fesses. Je posai les mains sur les accoudoirs et essayai de le décoller. Rien à faire.
J’allais le tuer. Lentement. Et j’allais me délecter de chaque seconde.
[…]
- Hmmm… Myrtille.
J’étais en train d’imaginer sa tête exploser.
- Difficile de protéger sa nourriture quand on a le cul collé quelque part, dit-il en me saluant avec le beignet. Quand tu seras prête à me parler, appelle-moi. Tu connais le numéro.
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Des images de la nuit me revinrent à l’esprit et mon cerveau s’arrêta net.
Curran rit.
- Tu es tombée à court de répliques mordantes ?
- Chut. J’essaie d’en trouver une.
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- On ne choisit pas la famille dans laquelle on naît. On ne choisit celle que l’on fonde. J’ai déjà choisi ma compagne et je lui ai collé le cul sur une chaise pour être sûr qu’elle le sache.
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- Partez.
J’eus juste le temps de cligner de l’œil et l’escalier était vide.
Curran me souleva.
- Qu’est-ce que tu crois que tu fais ?
- Personne ne va te voir. Ta réputation est intacte. Il n’y a plus que toi et moi.
Je regardai Derek.
- Il n’a rien vu, dit Curran en me faisant passer la porte.
- Je n’ai rien vu, confirma Derek en refermant la porte.
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- Concentre-toi. Jennifer, Tante B et Doolittle vont faire un rapport à Curran ce matin.
Salut, Votre Majesté, on a drogué votre choubidou d’amour et on l’a laissé sortir en pleine nuit, seule dans la neige. Son appartement est détruit et on ne sait pas trop où elle se trouve…
- Il va lui falloir beaucoup d’assiettes en métal.
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Il pencha la tête. Son cou était si proche de mes lèvres que je pouvais sentir la chaleur de sa peau, ainsi que celle de sa respiration contre mon oreille.
Il lâcha un grognement.
- Tu me manques.
Je devais être en train de rêver.
- Je m’inquiète pour toi. (Il pencha la tête pour me regarder dans les yeux.) J’ai peur qu’il t’arrive quelque chose de stupide et que je ne sois pas là, et que tu disparaisses. J’ai peur qu’ont n’ait même pas le temps de se donner une chance, et ça me rend dingue.
Lianne 19/02/2018 12:08
Carole94p 19/02/2018 19:32